« La Miséricorde de Dieu »

Pourquoi ce dimanche a-t-il été choisi en l’an 2000, par le Saint pape Jean-Paul II pour être celui de la Miséricorde ?

Sans doute parce que dans l’évangile de ce jour, Jésus institue le sacrement de Confession, qui est aussi le sacrement de la Miséricorde de Dieu. Car qu’est-ce que la Miséricorde sinon « un mélange [détonant] de tendresse, d’indulgence et de pardon » (Cf. Pape François). Quand tu regardes toutes ces familles qui font la queue pour visiter un proche à la prison de Montjoly ; quand tu vois qu’elles ne le rejettent pas alors qu’il a failli, qu’il est tombé bas ; quand tu constates qu’elles continuent à l’aimer malgré tout, qu’elles se soucient de ses besoins de détenu et qu’elles font tout ce qu’elles peuvent pour l’aider, tu te dis qu’il y a encore de la miséricorde en Guyane.

Saint Thomas d’Aquin, le grand docteur de l’Église du Moyen-âge, a dit que la miséricorde est le propre de Dieu ; autrement dit, le Seigneur ne cesse de nous aimer d’un amour explosif, fait de tendresse, d’indulgence et de pardon. Cependant, Jésus nous dit quelque chose de stupéfiant :

 « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ! » (Lc 6, 36).

De fait, seul l’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint, peut nous permettre de mettre en œuvre un tel précepte.

Ce 16 avril, dimanche de la Miséricorde, j’ai eu la joie et l’honneur d’ordonner prêtre le diacre guyanais Alain Icaré. Son ministère sera un ministère de Miséricorde à travers les sacrements de guérison que sont l’Eucharistie, la Confession et l’Onction des malades, mais aussi par toutes les prières qu’il fera monter vers le Seigneur en faveur du Peuple de Dieu, spécialement ceux qui vivent sur cette belle terre de Guyane.

+ Mgr Alain Ransay, évêque de la Guyane