« S’étant repenti, il y alla ».

Chers frères et soeurs,

Dans la parabole  de ce 26e dimanche ordinaire, il est question de deux fils, on voit que le premier commence mal ; il désobéit, mais finit bien car il se repent et entre dans l’obéissance à l’inverse du second qui semble au départ obéir mais qui finit dans la désobéissance. Cette histoire nous invite à soigner notre sortie de ce monde, à faire comme les athlètes qui font du saut en longueur. Ils suivent une trajectoire bien droite en direction du sautoir et une fois en l’air, il ne peuvent que persister dans la direction qu’ils ont prise dans leur course d’élan.  Il est important de ne pas attendre le dernier moment pour nous élancer, pour acquérir de la vitesse et aller loin, il faut que la course d’élan soit dans le bon axe et suffisamment longue. Il importe que nous commencions donc le plus tôt possible.

Au fait, dans quelle séquence sommes-nous ? Est-ce que sommes dans l’obéissance vis-à-vis de Dieu ? ou bien sommes-nous plutôt dans la désobéissance ? Auquel cas il faut se rappeler que la fin peut toujours nous surprendre.

Est-ce que nous allons en nous bonifiant avec l’âge comme le bon vin ou bien allons-nous en nous aigrissant comme le vinaigre ? Est-ce que nous acceptons de grandir en sainteté en adoptant les sentiments même de Jésus notamment l’humilité et l’obéissance. « Lui qui était de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu…» Phi 2 .

Cette nouvelle année pastorale nous donne l’occasion de ré-axer notre course pour la faire coïncider avec celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Le Seigneur, comme aux deux fils de la parabole, nous dit : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne ». Quelle sera ta réponse ?

Je vous souhaite une bonne et belle année pastorale à tous et une belle année scolaire à tous ceux qui sont impliqués dans l’univers de l’école.

Mgr Alain Ransay, évêque de la Guyane