Dimanche de la Miséricorde

Pourquoi, en l’an 2000, le deuxième dimanche de Pâques a-t-il été appelé par le Saint Pape Jean-Paul II « dimanche de la Miséricorde » ?

Sans doute parce que, dans l’Évangile de la messe de ce jour, Jésus a institué le sacrement du pardon appelé aussi « sacrement de la miséricorde ».

Pour comprendre ce qu’est la miséricorde, il faut contempler l’amour d’une mère ou d’un père pour son fils. On découvrira alors que c’est un concentré de tendresse, d’indulgence et de pardon » (Cf. Pape François) et que cet amour a un caractère viscéral et irrationnel. Prenons l’exemple de ces parents qui font la queue pour pouvoir visiter un fils ou une fille en prison à Rémire-Monjoly : ce père et cette mère continuent à aimer leur enfant fautif malgré tout ce qu’il a pu faire. Ils se soucient de ses besoins de détenu et font tout ce qu’ils peuvent pour l’aider. Nous avons alors sous les yeux la « MISERICORDE ».

Selon Saint Thomas d’Aquin, le grand docteur de l’Eglise, la miséricorde est le propre de Dieu qui ne cesse de nous aimer d’un amour viscéral, fait de tendresse, d’indulgence et de pardon.

Et Jésus nous dit quelque chose de stupéfiant : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ! » (Lc 6, 36). De fait, seul l’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint, peut nous permettre de mettre en œuvre un tel précepte. Alors, chers frères et sœurs, ne nous contentons pas de célébrer la miséricorde de Dieu. Il faut le faire bien sûr. Cependant, demandons à l’Esprit de Dieu la grâce d’être miséricordieux comme le Seigneur lui-même est miséricordieux et, ce, pas seulement à l’égard de nos proches —même s’il faut commencer par là—, mais aussi à l’égard de toute personne qu’il placera sur notre chemin et spécialement celles qui en ont le plus besoin.

Bon dimanche de la Miséricorde à tous et à toutes ! 

Mgr Alain Ransay, évêque de Cayenne